Le
taux de change d'une devise (une monnaie) est le cours (autrement dit le
prix) de cette devise par rapport à une autre. On parle aussi de la «
parité d'une monnaie ». Mais ce dernier mot constitue un faux-ami très
gênant avec l'anglais « parity » qui indique une égalité absolue. Les
taux de change, cotés sur les marchés des changes, varient en
permanence ; ils varient également en fonction de la place de cotation.
Par exemple, le taux de change de l'euro en dollar américain sera noté :
EUR/USD ou (EURUSD=X) = 1,3120 (ce qui signifie que 1 euro vaut 1,3120
dollar américain) alors que le taux de change du dollar en yen sera noté
USD/JPY ou (USDJPY=X) = 101,2954. (EUR = euro ; USD = dollar des
États-Unis ; JPY = yen ; GBP = livre sterling ; CHF = franc suisse selon
la codification monétaire internationale, norme ISO 4217 différenciant
chaque devise par une abréviation de trois lettres. Le taux de change
est déterminé par l'offre et la demande de chacune des deux monnaies :
si la demande dépasse l'offre, le cours augmente. Puisque la devise
d'un pays est à la base une créance détenue sur la banque centrale de ce
pays, la détention d'une devise étrangère peut être vue comme la
détention d'une créance « à vue » sur le pays qui l'a émise.
Les
taux de change (et les taux d'intérêts, qui leur sont étroitement liés)
agissent bien entendu sur les prix à l'importation et à l'exportation.
Ils ont une influence sur le sens des flux de capitaux entre zones
économiques.
De ce fait, les pays et zones économiques peuvent
être tentés d'agir sur les taux de change, sous prétexte souvent
d'éviter la spéculation (en fait ces manipulations ont plutôt tendance à
l'encourager), et dans le but d'améliorer (baisse du taux de change) :
- la compétitivité-prix de leurs biens et services ;
- leur attractivité en matière de flux d'IDE.
Cette
baisse du taux de change aura également des effets négatifs
(renchérissement des importations, etc.), elle n'est pas forcément
souhaitable. |